Interview

15 Oct. 2019

Interview

CAP Primeur : 2020, l'année de la première certification !

Alors que 17 jeunes apprentis en CAP Primeur avaient fait leur rentrée au CFA du CIFCA dès septembre 2018, François Marchier, Directeur adjoint de l’établissement, revient sur cette première année et sur la rentrée 2019/2020.
 
Mon Primeur : 
Quel est votre bilan de l’année écoulée ?
 
> F. Marchier
Le bilan est très positif. Les jeunes qui se sont positionnés sur ce CAP, parfois plus par opportunité d’embauche que par vocation première, se sont épanouis dans cette formation et en entreprise. Ils ont réalisé que le métier de Primeur, quelle que soit la nature du point de vente, est un "vrai" métier qui requiert des compétences opérationnelles spécifiques, une bonne connaissance des produits et un bon relationnel client. Ils ont le sentiment d’avoir acquis des compétences et un savoir-faire que d’autres apprentis de CAP vente transversaux, n’ont pas forcément. Nous n’avons d’ailleurs enregistré qu’une seule rupture de contrat sur les 17 initiaux (et ce pour raison de santé) alors que le taux de rupture moyen observé chez les CAP vente transversaux se situe généralement autour de 20 %. Ce qui signifie que les jeunes s’investissent dans leur formation et qu’ils ont une perspective d’évolution par l’obtention de leur diplôme.
 
Mon Primeur : 
Comment s’est passée la rentrée 2019 ?
 
> F. Marchier
Cette rentrée confirme celle de 2018. 20 jeunes sont entrés en première année de CAP Primeur et 18 autres préparent ce CAP en 1 an. Ces derniers étant déjà titulaires d’un diplôme au moins équivalent, n’ont plus qu’à passer les matières professionnelles. Au total, avec les "2e année", nous sommes donc à 54 jeunes qui ont choisi cette formation, plus quelques-uns qui sont encore en recherche d’entreprise. Et les recrutements sont toujours possibles ! Pour cette première certification, ce sont donc 35 jeunes du CFA qui se présenteront aux épreuves du CAP Primeur en 2020.
 
Mon Primeur : 
Quel est le profil des candidats ? 
 
> F. Marchier
Les profils sont assez variés. Les jeunes qui abordent le CAP Primeur en 2 ans, ont en moyenne 19 ans. Il s’agit pour la plupart d’entre eux, d’une première expérience professionnelle et de leurs débuts dans la vie active. La moyenne d’âge est de 23 ans, pour ceux qui préparent le CAP en 1 an. Ce sont des jeunes déjà titulaires d’un diplôme et désireux d’acquérir des compétences spécifiques leur permettant de consolider leur CV et de se positionner sur des postes à responsabilités en fruits et légumes, ce qui correspond aujourd’hui à une demande forte des entreprises. Enfin, il est important de rappeler que l’apprentissage est accessible jusqu’à 30 ans.
 
Mon Primeur : 
Comment les entreprises accueillent-elles cette formation ? 
 
> F. Marchier
Cette formation répond à une véritable attente des entreprises. Que ce soit les commerces de détail, les moyennes et grandes surfaces, en passant par les multi-frais ou les magasins de produits biologiques, tous les commerces vendant des fruits et légumes s’intéressent à ce CAP.
 
Mon Primeur : 
Qui sont les intervenants ?
 
> F. Marchier
Nous avons au CIFCA, parmi nos formateurs permanents, deux anciens professionnels des fruits et légumes, qui interviennent aussi bien sur la pratique professionnelle que sur la vente. L’équipe s’enrichit par ailleurs d’intervenants extérieurs, notamment un MOF Primeur qui viendra régulièrement, et ponctuellement de différents spécialistes sur des sujets très spécifiques.
 
Mon Primeur : 
Quel type d'alternance proposez-vous ?
 
> F. Marchier
Le CIFCA propose 2 alternances possibles, soit 3 jours (lundi, mardi, mercredi) une semaine sur deux, soit une semaine complète par mois et 3 semaines en entreprise. Notre volonté est de répondre au mieux aux nécessités de chaque type d’entreprise. Les CAP en 1 an ont cours uniquement le lundi.
 
Mon Primeur : 
En quoi la formation est-elle un atout pour l'entreprise ?
 
> F. Marchier
L’intérêt pour l’entreprise est de disposer rapidement d’un apprenti opérationnel sur le rayon des fruits et légumes. En centre de formation, une partie des cours est sous forme d’ateliers (implantation de rayon, pancartage, réalisation de corbeilles, ateliers culinaires… Pour s’approprier au mieux les connaissances et les caractéristiques des produits), mais aussi de visites chez les producteurs ou sur le MIN de Rungis. C’est essentiel pour la formation et la motivation de l’apprenti qui peut, plus facilement restituer en entreprise et mettre en application sur le rayon ce qu’il a appris en centre de formation. De plus, par l’implication du maître d’apprentissage, le jeune continue de se former et perfectionne en magasin les compétences acquises.
 
Mon Primeur : 
Après le CAP Primeur, quelles perspectives d’évolution pour les apprentis ?
 
> F. Marchier
Dès le premier entretien, la plupart des entreprises annoncent qu’elles souhaitent recruter par l’apprentissage et proposer ensuite un CDI avec une évolution vers la responsabilité d’un rayon ou celle des achats. C’est très motivant pour un jeune qui douterait encore de son choix de formation et d’autant plus déterminant qu’il prend conscience que le CAP Primeur, c’est la garantie d’un emploi.